Vengeance, qui commençait bien, avec ce portrait des jeunes new yorkais accro à tinder, hipsters pseudo-féministes pourtant consommateurs effrénés de femmes et répétant, à tout bout de champ, one hundred percent. Mais passé ce portrait, où BJ Novak, bien formé par The Office, s’en sort avec efficacité, l’on tombe dans une histoire prétentieuse, voulant exprimer l’on ne sait quoi, et tombant totalement à plat. L’arrivée du héros au Texas est certes amusante, l’idée, par exemple, du protagoniste se retrouvant dans la famille d’un match qu’il connaissait à peine, fonctionne. Mais que dire des personnages secondaires ? Ce sont des caricatures grotesques, et le pire c’est que BJ Novak ne les développe pas pour, au moins, créer du rire : il le fait en tentant de les humaniser, sans réaliser que plus il le fait, et plus ces personnages sont des marionnettes risibles auxquelles il est impossible de croire. Si bien qu’un instant, on se dit que la seule explication possible, c’est que cette famille de texans fait marcher le héros : ils ne peuvent pas avoir perdu leur fille dans un assassinat. Le film ne peut pas être aussi raté, avec cette mère, ce fils, tous, sans exception aucune, heureux, souriants, comme si de rien n’était. On finit par penser que c’est une machination. Mais non : c’est juste que le film est complètement con. On ne dira rien de tous ces moments pseudo-mélancoliques, contemplatifs, où Novak décrit, pour son podcast, ses pensées sur le Texas : c’est gênant, toujours proche d’une parodie. Étrange paradoxe, pour un auteur comique : plus il se veut sérieux, plus il tombe dans la caricature. Bref, exception faite des dix premières minutes, c’est un zéro pointé, une succession de portraits se voulant profonds. On ne nous y reprendra plus. 0,25/5.
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