Trap, plutôt bien tant qu’il s’en tient à son concept de grand huis-clos, certes jamais à la hauteur d’un Snake Eyes de De Palma, mais qui porté par un Josh Hartnett surprenant dans le rôle d’un père tueur en série, demeure assez stimulant. L’idée, plus généralement, inspirée d’une histoire vraie, est bonne, parce qu’elle entremêle dans une métaphore efficace le plus grand et le plus petit, avec ce héros cerné dans ce gigantesque stade devenu son propre esprit. Mais le film finit par s’enliser pour deux raisons : la première, moindre, et qui se fait ressentir dans l’acte 2, à savoir la performance de Saleka, la fille de M. Night Shyamalan, dans le rôle de la popstar au centre de tout ce raffut. Or elle est non seulement nulle, mais elle est dénuée de charisme, d’intensité, de tout ce qui pourrait justifier et crédibiliser sa nature, dans le film, de superstar et d’idole. C’était, en soi, une vraie bonne idée d’utiliser cet archétype et de le confronter au tueur en série, opposition entre celle qui est vue par des millions de gens et celui, dans l’ombre, qui se cache : entre deux formes de loups, en quelque sorte. Mais il aurait fallu une vraie pop star, ou une grande actrice, pour habiter ce rôle et renouveler l’intérêt de Trap passé le premier acte (Lady Gaga, honnêtement, aurait été parfaite). Et puis, second écueil, cette fois-ci fatal pour le film qui devient irregardable : quand il trahit son concept de huis-clos et laisse ses héros sortir et rejoindre la maison de famille d’Hartnett. Tout est alors nul à chier, et plus que jamais, l’absence de talent de Saleka finit d’achever le film. Ce n’est toujours pas cette fois que M. Night Shyamalan nous reviendra. 1,5/5.

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