The Witch, impressionnant de beauté, de maîtrise, de finesse ; pour un premier film, vraiment, c’est remarquable. Aucun plan, aucune ligne, qui ne soit pas parfaitement soupesé – et les acteurs, que je ne connaissais pas, sont tous excellents. Maintenant, outre la maîtrise continuelle de ce que l’on nous donne à voir, on restera un peu sur notre faim ; ce n’est pas qu’on trouve quelque chose à redire sur ce qu’on a vu, c’est qu’on aurait voulu en voir plus. Effectivement, on comprend la démarche, le désir de finesse, d’intensifier le mystère des sorcières en restant assez reculé du phénomène – mais on aurait presque voulu que le réalisateur, à la fin, se risque à perdre un peu de sa maîtrise, de sa vista, de cette domination un peu précieuse, pour se risquer à en montrer plus, à nous emporter réellement dans les profondeurs de ces enfers entraperçus, le temps d’un quart d’heure supplémentaire de pure obscurité, quitte à se mettre en danger. Enfin, c’est presque trop facile, et c’est ce qui fait que le film, tout en nous laissant très impressionné, ne nous marque pas plus que ça. Mais, pour un premier film, c’est marquant. 2,25/5.
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