The Unbearable Weight of Massive Talent, qui a le charme d’avoir vraiment été construit pour Nicolas Cage, et pas pour n’importe quel acteur has been déterminé à tout accepter : en cela, on retrouve énormément d’allusions à toute sa carrière, au point même qu’un double de lui-même est en fait Sailor de Wild at Heart (c’est d’ailleurs une excellente idée que d’aborder un acteur via ses personnages le hantant, et c’est presque dommage que cela n’ait pas davantage été exploité). En tout cas, la première partie du film est drôle et très agréable, et on lui pardonne facilement ses clichés narratifs (avec le personnage de la fille et la mère divorcée, dont Cage tente de retrouver l’amour) tant cela est une mise en abyme parodique des films de Cage eux-mêmes. Surtout, l’on aimera beaucoup la façon dont le film aborde la façon très particulière que Cage a de jouer (avec cette diction frénétique et ses expressions accentuées), et c’est dans cette acceptation de l’auto-dérision que le film est le plus drôle et le plus réussi. Cela dit, tout commence à légèrement se corser quand Nicolas Cage débarque en Espagne et rencontre le personnage de Pedro Pascal, un fan extrêmement riche qui a tenu à ce que Cage assiste à son anniversaire. Pascal pourtant est bien, mais quand Cage se retrouve contacté par le FBI pour infiltrer l’anniversaire (car Pascal est soupçonné d’avoir kidnappé la fille d’un politique espagnol), en somme quand un film dans le film commence et qu’on pénètre une réelle narration de grand spectacle, l’on s’ennuie un peu. C’est encore plus le cas quand, double mise en abyme, Cage et Pascal se mettent à scénariser un film ensemble et, drogués, hallucinent sa mise en scène : le film, qui jusqu’alors était simple et sympathique, force le trait et se croit malin. Et c’est en tentant, paradoxalement, de se donner plus d’importance qu’il n’en a réellement, qu’il finit par ne plus vraiment en avoir et par devenir absurde. Après, le spectacle demeure agréable jusqu’au bout – mais au vu de certains passages vraiment intéressants de la première partie, l’on se demande s’il n’y aurait pas eu moyen de faire beaucoup mieux. 1,5/5.

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