The Purge, dont il faut bien avouer que le pitch – l’abolition des lois une journée par an, ce qui permet à la société de se réguler par elle-même et de vivre en paix – est d’un potentiel exceptionnel qui permet une multitude de suites. Mais que le film en lui-même est bête, non seulement raté mais vraiment sidérant d’amateurisme ; on se demande comment ce truc a pu sortir en salles ou compter Ethan Hawke en ces rangs tant cela respire, au-delà de la paresse ou la bêtise, l’incompétence pure à tous les niveaux. L’idée, déjà, du huis clos agace quelque peu – face à un tel concept, à défaut d’être Michael Haneke, autant embrasser en effet un large spectre d’action. Mais passons, car où les choses réellement se gâtent, c’est lorsque les péripéties se multiplient sans cohérence, que les brèches irréalistes se dédoublent – puisque, simultanément, la fille de Hawke cache son petit-ami dans sa chambre et le fils ouvre à une « victime ». À partir de là, l’intérieur de l’appartement, dont on devine que les méandres sont volontairement filmés de façon abstraite et impersonnelle, mais ne prennent néanmoins jamais de la consistance, devient un terrain de chasse illogique, où les êtres défilent et échappent aux autres, la fille allant et venant l’on ne sait où… Bref, plusieurs structures, toutes aussi mauvaises les unes que les autres, se juxtaposent et font de The Purge un film indéniablement médiocre. Autre écueil symptomatique de ce doublon des intrigues, le procédé du retournement de situation où un protagoniste inattendu débarque pour sauver la situation et flinguer des assaillants, qui se répète inlassablement ; même la toute fin, qui commençait à bien nous plaire (la famille voisine, qui voyant la sécurité de la maison des héros être brisée, vient les tuer eux-mêmes) est gâchée dans son pessimisme par l’énième arrivée d’un personnage oublié là pour tuer tout le monde. 1/5.
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