The Nice Guys, dont je n’avais pas réalisé avant le visionnage qu’elle était l’œuvre de Shane Black, et dont on retrouve avec plaisir la patte (même si l’on a plutôt l’impression d’avoir affaire à un Black sobre, le rythme ici moins frénétique que dans un Kiss Kiss Bang Bang). Cela dit, le film souffre d’être à mi-chemin entre deux genres, autant un polar qui malgré certaines qualités n’est pas passionnant, qu’une comédie, qui prête à sourire mais très peu souvent à rire. L’image, aussi, extrêmement terne, très peu contrastée, déçoit compte tenu de l’approche du film, censément un polar excentrique des années 70, dans les milieux hippie et de la pornographie. Par conséquent, l’on reste sur notre faim, même si l’on aimera Ryan Gosling, dont l’évident manque d’intelligence et de profondeur nous a toujours laissé froid quant à ses différentes prestations dramatiques, mais qui se prête infiniment mieux au genre de la comédie, lorsqu’il campe ces benêts insipides… son duo avec Russell Crowe fonctionne également bien, et l’actrice incarnant sa petite fille est aussi assez remarquable. Enfin quoi qu’il en soit, tout cela demeure oubliable, et peut-être se rappellerons nous à terme uniquement de cette longue séquence festive, ou plus exactement de ces deux passages, où, oui, l’on a réellement ri : lorsque Gosling, prétendant être un acteur pour interroger une porn-star, joue à éviter des tirs et saute au-dessus de la terrasse, s’écroulant dans les collines sur plusieurs dizaines de mètres, et, plus tard, quand Gosling et Crowe, décidant de cacher un corps, le balancent au-dessus d’une clôture, en plein sur la table d’une famille qui dînait dans leur jardin. A part cela, l’ironie quant à ces deux détectives tentant de préserver la gloire de Détroit ne suffit pas à élever The Nice Guys au-delà de la gentille comédie convenue. 1,75/5.
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