The Greatest Beer Run Ever, qui confirme, après Green Book, qu’il y a décidément quelque chose de très propre à Frank Capra chez Peter Farrelly – et quand l’on compare au récent Dear Santa de son frère Bobby, la comparaison fait mal (en cela qu’il devient clair que, dans le duo, Bobby était l’humour pipi-caca et Peter était le cœur). Et si le film fonctionne moins bien que Green Book, de par un début laborieux et un casting évidemment moins efficace que le duo composé de Viggo Mortensen et Mahershala Ali, il faut reconnaître que plus The Greatest Beer Run Ever avance, et plus son idée parvient à nous emporter. Aussi, l’on aimera cette histoire touchante d’un benêt qui n’a pas pu faire la guerre et qui, parti sur place pour ramener une bière à ses amis soldats, ne va jamais trouver personne pour l’accueillir : c’est là le concept de fable humaniste, à la fois triste et chaleureuse, dont le cinéma américain est aujourd’hui quasiment incapable (parce qu’elle demande le courage d’être naïf et la profondeur du cœur pour l’assumer). Surtout, Zach Efron finit par porter le film et s’imposer, après Iron Claw, comme décidément l’un des meilleurs pleureurs de sa génération, et il est difficile de ne pas sangloter avec lui, quand il retrouve la mère d’un de ses amis morts ou quand il offre à sa sœur sa dernière bière, qu’il a gardée pour elle. Bref, un film lent au démarrage, à l’image d’un récit aux intentions semblables, The Holdovers : tous deux auraient gagné à apporter de la fluidité et de la clarté à leur premier acte – mais autrement, l’on aura été surpris par à quel point l’on a apprécié la seconde moitié de The Greatest Beer Run Ever. 2,25/5.
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