The Desperate Hour, l’habituel film conceptuel sur l’acteur seul, durant une heure trente, face à lui-même, et après Locke avec Tom Hardy ou Buried avec Ryan Reynolds, l’on se retrouve avec Naomi Watts, non pas emportée dans sa voiture ou enfermée dans un cercueil, mais étouffée dans une forêt. Parce que si elle part initialement courir dans les bois pour se libérer des réseaux, cela devient au contraire une angoisse quand, comprenant que quelque chose de grave est en train d’arriver dans l’école de son fils, elle n’arrive plus à capter. Au départ, non seulement le film est tendu et captivant, mais il déploie en plus une dialectique nature/technologie vraiment intéressante, et c’est car Watts ne capte plus, c’est car elle est détachée de la carte, qu’elle perd pied dans la forêt. Sauf que rapidement, le film paraît ne pas comprendre que là résidait son sujet et, en se concentrant sur le thème des fusillades et des tueries de masse (c’est en fait ce qui survient dans l’école du fils, au point que Watts finit par soupçonner ce dernier d’en être le responsable), The Desperate Hour devient un récit aléatoire et absurde, dénué de thème. Mention spéciale à la conclusion, hors-sujet, où l’on se retrouve confronté à un message du fils, directement vu à travers une story instagram, nous parlant de sa vie post-traumatique. L’on se dit alors que le film est si loin de ce qu’il disait au départ, si incohérent avec son fond et sa forme, qu’il ne devait même pas être conscient de ses qualités initiales. 1/5.

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