The Brothers Grimsby, qui quoi qu’on puisse en dire, parvient à déclencher de puissants fous rires comme ce n’est pas si fréquent. Alors, le film est bête, bas, tout à fait sale et régressif, une bonne grosse comédie à l’ancienne, mais comment résister à Sacha Baron Cohen, mimant avec son doigt le pénis pendouillant d’un enfant africain sur une pub contre le Sida, avant de feindre une masturbation ; comment ne pas rire à gorge déployée lorsque le même Baron Cohen est contraint de sucer les testicules de son frère pour en évacuer le venin d’une fléchette ; et, surtout, comment ne pas même littéralement pleurer de rire, quand dans cette séquence qui au départ nous paraît banale et plagiée sur Ace Ventura – naïf sommes-nous –, l’on bascule dans une mer de pornographie et de sperme, et que les frères, dans le ventre d’un éléphant, se retrouvent plus ou moins à servir de vagin à un troupeau entier ? Baron Cohen n’a pas la finesse de ses contemporains – mais avec qui d’autre, exactement, est-on davantage assuré de rire ? De plus, on lui reconnaîtra aussi la brièveté de ses films, qui ont l’humilité et la simplicité de ne pas s’allonger et s’allonger comme tant d’autres productions du même genre. 2,5/5.
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