Spaceman, film qui ressemblerait à un cadavre exquis absurde, devenu réalité. À savoir : astronaute, république tchèque, araignée, Adam Sandler. Bref, dès le départ, rien ne va : le fait qu’Adam Sandler incarne un astronaute, le fait qu’Adam Sandler incarne un tchèque, le fait qu’Adam Sandler incarne le meilleur ami d’une araignée géante, le fait qu’Adam Sandler découvre l’origine du monde comme dans Interstellar. En cela, d’ailleurs le film est tellement bizarre, tellement propre à un rêve, qu’il en devient attendrissant, à l’image de cette araignée, ni moche ni belle, ni réelle ni irréelle, ni conne ni profonde, qui devient gourmande et finit réduite en poussières dans l’espace. Mais bon, l’on a beau aimer Sandler, toujours si bon dans le registre du drame, très doué pour incarner, de par ses limites en tant qu’acteur, les limites naturelles de monsieur tout le monde, rigide, introverti, maladroit, banal, cela ne suffit pas ici pour conférer une quelconque profondeur à ce film. D’autant que plus il avance, plus il s’enfonce dans des bêtises narratives déjà vues, entre des flashbacks lourdingues entre Sandler et sa femme (la fatigante Carey Mulligan) et surtout une morale pseudo métaphysique sur le bing bang (on a alors l’impression de lire un script d’un étudiant de vingt ans, écrit en écoutant My Chemical Romance). Bref, un film étrange et bizarre, profondément anormal et donc touchant, mais au bout du compte, dans son propos, vide et tout sauf original. 1,25/5.

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