Princesse Mononoké – l’hypocrisie de ces films bêtes, qui se veulent moraux mais qui ne savent pas moralement écrire une histoire. Ici, pour un pseudo panthéiste convaincu, le pauvre Miyazaki nous propose une structure narrative de dégénéré, conçue au bulldozer – or il ne suffit pas de prétendre défendre la nature : il faut encore la sentir. Et rien, chez Miyazaki, ne paraît naturel ou primordial. Tout paraît confus, hasardeux, ignorant, vulgaire. Néanmoins, de cette structure chaotique, incapable d’emprunter un quelconque mouvement allégorique, on sauvera la fin et ces quelques trouvailles visuelles incontestables. Enfin on remarquera que tous les gens auxquels on a exposé les défauts béants du film – allégorie vide de sens (on ne sous-entend pas la noirceur d’un personnage via un bras maléfique si l’on n’a pas pris le soin de construire le trouble même de ce personnage, c’est bête, paresseux, didactique, théorique, vide de sens), personnages insipides (citez-moi ne serait-ce qu’un adjectif qualificatif pour définir l’absurde Princesse Mononoké), dessins hideux (les personnages, avec ce même visage impersonnel), représentation hypocrite de la violence (têtes coupées comme si de rien n’était, mais sans traces de sang, drôle d’approche pour un film « naturaliste » et « poétique »), enjeux nuls (la conclusion du film s’achevant sur la tête du Dieu-cerf rendu à ce dernier… alors que le personnage en question n’a été introduit que dans l’acte 3 ; remarquable conclusion à une histoire qui n’a, littéralement, « ni queue ni tête ») – n’ont jamais rien trouvé à me répondre. 1/5.

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