Pop Tart, biopic parodique sur le créateur des Pop Tarts, porté par un Jerry Seinfeld devant et derrière la caméra. Et au départ, l’on était content de retrouver le comique, après une si longue absence, d’autant que l’idée paraissait plutôt drôle. De plus, le rythme frénétique et l’absurdité totale des gags fonctionnent bien lors des premières séquences : l’on aime cet univers coloré, sur la concurrence entre les marques de céréales, avec ses mascottes (Tony le Tigre et les autres), ici considérées quasiment comme des personnages en tant que tels. Sauf, que passé vingt minutes, l’on s’essouffle, déjà épuisé, assommé, quand l’on réalise que le film n’a aucune intention de se calmer. Que ce n’était pas une introduction endiablée, avant d’aboutir à une variation du tempo pour créer des passages avec plus d’humanité, plus de sensibilité : non. Le film, un peu comme Proust d’ailleurs, n’a aucune perception de la musicalité, de la gestion des temps forts et des temps faibles. Seinfeld, obsédé par l’idée de toujours créer la séquence la plus rapide, la plus drôle, la plus absurde possible, les copie les unes aux autres sans réaliser qu’on ne crée pas une bonne comédie en juxtaposant les meilleurs gags. C’est ici toujours la même note, toujours la même intention, toujours la même idée. Et cette répétition, cette absence de faille, de réalité, tout demeurant faux et absurde pour promouvoir au plus possible le comique de situation, rend rapidement le film insupportable. C’est pourtant dommage, car aucune des séquences, prise individuellement, n’est à proprement raté. Mais ce film, au bout du compte, n’est tout simplement pas un film. C’est littéralement une blague. En soi. Non. 0,75/5.

Comments are closed

Articles récents

Commentaires récents

Aucun commentaire à afficher.