Plein Soleil, vu pour conclure notre visionnage des adaptations de Ripley, que nous avons donc opéré à rebours, de la fin au début. Et la comparaison est toujours assez fertile, parce qu’ici Delon est davantage un parvenu qui se fiche de mimer l’élégance, un pur arnaqueur. Il est cruel et sûr de lui, comme dans la série (on est loin du jeune naïf un peu maladroit que campait Matt Damon), mais sans ce désir d’être l’autre, sans ce rapport amoureux (que l’on retrouvait autant dans le film américain que dans la série). Or Ripley, la série, partage elle les deux avantages : à la fois la une tension plus adulte et cruelle, propre à la maîtrise de soi (exprimée dans Plein Soleil) et en même temps cette fascination profonde de l’autre (exprimée dans The Talented Mr. Ripley). En somme, pour le dire simplement : Delon est cruel, Damon est amoureux, et la série a la classe d’être noirceur et amour en même temps. C’est imparable. 1,75/5.
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