No Hard Feelings, présenté comme une sex comedy à l’ancienne, mais qui en soi l’est très peu, puisqu’il n’y a, techniquement, aucune scène de sexe. Aussi, le film est en soi parfaitement prude, mais peu importe, parce qu’il est de toute façon porté par Jennifer Lawrence, toujours aussi drôle et jolie, et courageuse en plus, avec cette séquence, indubitablement la meilleure du film, où entièrement nue elle affronte des adolescents sur la plage. Et le concept, bien qu’éculé, est fertile, avec cette femme magnifique qui tente tout pour faire l’amour avec un jeune maladroit, créant donc une succession de séquences absurdes pleines de quiproquo. L’idée de faire d’elle, elle, malgré sa beauté, malgré son audace, malgré sa confiance sexuelle, une enfant de 32 ans, bloquée dans sa jeunesse, enfermée dans sa maison, incapable d’aller de l’avant, est juste – et la fin en cela est très belle. Encore plus, quand le jeune dit à Lawrence, à la fin, it still counts, d’abord pour se rassurer quant au fait qu’il n’est plus vierge (car il a éjaculé avant la pénétration), avant de le répéter plus doucement, cette fois-ci pour la rassurer elle, pour lui faire comprendre qu’elle l’a aidé et que ce qu’ils ont vécu était réel… C’est non seulement touchant, mais c’en est presque un modèle de dialogue dans sa simplicité. Ou comment, parfois, il suffit de répéter la même phrase, pour lui donner deux sens et la décupler dans son intensité. It still counts. Bref : fort prévisible, et un peu sage par rapport à son postulat, mais le cœur de Lawrence prémunit le récit de toute artificialité. 2/5.

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