Nerve, qui au début, lors du contexte d’exposition, nous plaisait bien, de par cette façon d’entremêler la vie virtuelle (le début, vu depuis l’écran de l’ordinateur) et celle réelle de son héroïne, incarnée par une Emma Roberts toujours très efficace dans ce rôle de la fille simple et normale, qui, éconduite, finit par hurler sur son vélo en rentrant chez elle. Malheureusement, quand le narratif entre en action, c’est autre chose ; l’acte 2, d’abord, même s’il reste assez divertissant, nous sépare irrémédiablement du point de vue de Roberts – sa volonté d’embrasser son nouveau statut de « joueuse » se fait trop brutalement (comment le personnage peut-il sérieusement accepter de rouler sur une moto à 100 kilomètres/heure avec un conducteur les yeux bandés?). L’acte 3, ensuite, continue de précipiter le récit, à le forcer à respecter une structure établie : aussi, le retournement de situation voulant qu’Emma Roberts se retrouve emprisonnée, puis opposée à Dave Franco dans un duel à mort – que ces derniers finissent par simuler – avant que Roberts nous livre un laïus poussif sur la perversité des réseaux sociaux et sur l’impunité des avatars anonymes, est aussi bancal au niveau de la forme que risible au niveau du fond. Ce qui était vraiment potentiellement un bon concept, porté de plus par l’actrice idoine, se révèle dénaturé dans une structure forcée, précipitée, et au bout du compte, absolument artificielle. 0,75/5.
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