Megalopolis, que l’on aurait voulu évidemment aimer, pour l’ambition, pour Coppola, pour l’ampleur et le sacrifice, pour la singularité que cela représente dans le cinéma en 2025 – mais il n’y a rien à faire, c’est horrible. C’est esthétiquement hideux, dénué de toute forme de réalité, succession évidente de projections sur écrans verts ; c’est débile, et persuadé en plus d’être profond, conceptuel et figé dans toutes ses intentions. Plus, tous les personnages sont horribles, entre Adam Driver et Shia LeBeouf (cabotinant de manière pathétique comme un mauvais acteur dans une représentation grotesque et surannée de Shakespeare), au point que l’on ne sait plus où se mettre pour eux. Aubrey Plaza, cependant, sauve encore le tout du naufrage total, assez surprenamment castée, à contre-courant, et ce choix peu conventionnel permet au moins, quand son personnage apparaît (peu importe qu’il soit grossier et surécrit), de donner une réalité un peu supérieure au film. Mais ensuite elle meurt, et le film n’a alors plus qu’à s’enliser dans le délire complet. Franchement : après Cronenberg, l’on est triste de devoir le dire, mais c’est un autre auteur qui livre ici une œuvre sidérante de ridicule. 0,25/5.
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