Fresh, excellent film d’horreur, notamment parce qu’il commence exactement comme un film d’amour et que, très longtemps, le film stimule de par son étrangeté, de par sa liberté, de par le fait qu’on n’a absolument aucune idée d’où l’on va. L’on aimera beaucoup l’actrice, que l’on ne connaissait pas, notamment parce que rien, dans son corps, dans son aura, ne transparaît de la femme spéciale qui survivra. Cela rend le film plus émouvant, plus véritable, et ainsi, quand on comprend que Fresh est un film d’horreur, quand son générique commence au bout de trente minutes, eh bien l’on est réellement touché pour l’héroïne et on perçoit la rupture dramatique que constitue cette rencontre dans sa vie. En plus donc de penser, pour ce twist tardif, à Psycho, l’on est totalement convaincu par Sebastian Stan, déjà excellent en tant que Tommy dans Pam & Tommy, et qui décidément est un acteur à suivre. Certes, le cliché de l’homme blanc tout puissant, dansant seul chez lui sur du rock, devient un peu lassant ; certes, le film, une fois qu’il est devenu un classique récit d’horreur, demeure convenu et prévisible. Mais quand même : pour un premier film, c’est toujours stimulant, toujours vivant, toujours saisissant. Et puis le cannibalisme, y a rien à faire : c’est là un principe purement cinématographique, presque d’ailleurs une mise en abîme du cinéma (se nourrir de sa propre peur), et le dégoût fonctionne à chaque fois. Hâte de voir la prochaine proposition de cette nouvelle réalisatrice. 1,75/5.
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