Blow Out, brillant, du début à la fin, et clairement le chef d’œuvre de De Palma. C’est visuellement sidérant de beauté (la fin, lorsque Travolta tente de sauver Nancy Allen en tentant de localiser sa présence via le son qu’il entend de par le micro, avant que finalement la musique non-diégétique finisse par tout recouvrir dans un ralenti à travers la fanfare, Travolta courant sous les lumières des feux d’artifice jusqu’à Allen, déjà fatalement morte, est exceptionnelle de beauté) ; c’est intelligent, scénaristiquement bien ficelé (on pense à l’intrigue secondaire du cri, respiration humoristique, qui se rappelle à nous durant tout le film, et que tragiquement Travolta résout avec la mort de Allen) ; c’est aussi drôle (on se réjouit d’ailleurs de retrouver tant d’acteurs déjà vus dans Dressed to Kill, ici encore meilleurs, comme Nancy Allen, Dennis Franz ou John Lithgow). De plus, le film a vraiment pour lui de très bien vieillir, notamment grâce à sa puissance d’évocation nostalgique, sa capacité de filmer avec amour les matériaux argentiques, la pellicule, les tableaux de bord, les perches et les amplificateurs ; il est doux, fin, et éventuellement très émouvant (la fin), chose qui n’est pas si fréquente chez De Palma. On regrettera quand même parfois certaines digressions, similaires à Dressed to Kill, et toujours un peu étranges, un peu bancales (la séquence par exemple où Lithgow tue une femme similaire à Allen, et dont on ne sait pas quoi penser). 4/5.

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