The Gambler, qui a pour lui une certaine rage, une certaine lucidité – tout à fait à l’image de son personnage principal –, qui s’expriment très bien dans les séquences à l’université (on s’amusera beaucoup des jeunes étudiants en lettres, choqués de réaliser que, non, ils n’ont pas tous quelque chose à offrir). Problème, de la même façon que l’on peut ressentir l’expression d’une voix singulière qui fulmine contre le moderne, de la même façon que le film est beau dans les qualités de son héros, The Gambler emprunte également les défauts de celui-ci ; il est assez intelligent pour réaliser son vide et s’en révolter, mais il n’est pas assez intelligent pour le combler par quoi que ce soit. D’où cette colère, cette frustration, ce désir de mort, qui malheureusement assez rapidement finissent par tourner en rond, notamment avec la multiplication de ses prêteurs sur gages assez inutiles. De la même façon, la bande originale branchée sonne comme un pseudo-raffinement intellectuel vide de sens – toujours très propre au personnage –, bien souvent employée par défaut dans des séquences où le film aurait dû révéler sa profondeur mais n’y parvient pas (on pense à la fin, cette course assez belle dans la rue, accompagnée par M83, qui ne finit le film que sur un grand vide). On aimera néanmoins cette verve, étonnamment bien portée par un Mark Wahlberg amaigri (et heureusement qu’il s’en tire bien, parce que le voir lui, avec cet air habituellement si hébété, si vain, jouer un prof de fac érudit et déprimé n’était pas un pari facile) et par une toujours sympathique Brie Larson. 1,75/5.

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