Afternoon Delight, avec une superbe Kathryn Hahn, que j’avais toujours espéré voir dans ce registre et qui excelle. Je n’ai pas grand chose à dire sur le film, si ce n’est qu’il réalise ce qui est si important dans l’art : parler de quelque chose simple, évident, et que l’on avait pourtant jamais tout à fait distingué, ou isolé. Ce personnage de mère de 40 ans, se rapprochant de cette prostituée moitié plus jeune, à la fois source d’une jeunesse perdue, d’un désir de rattraper ses propres erreurs, que de réellement l’étreindre, parce que c’est elle qu’elle aime, fascine le long d’une réalisation toujours brillante – et alors qu’on se dit qu’on pourrait encore rester deux heures de plus avec ce personnage, le récit prend cette étrange tournure (la « rupture » entre Hahn et Juno Temple), que l’on juge d’abord adulte, puis honnêtement, lorsque le couperet tombe, avec cette étrange séquence de jouissance entre Hahn et Josh Radnor, que l’on ne sait plus interpréter. Il devient alors évident que le film, sous prétexte que son concept était celui de l’Afternoon Delight, s’est astreint trop sévèrement à son concept ; le film aurait gagné à se faire probablement plus long, et probablement plus romantique, ou en tout cas, à se laisser plus aller au charisme et à l’alchimie évidente entre Hahn et Temple. Ce n’est même plus une question de narratif, c’est presque une question de corps ; il fallait simplement davantage les filmer ensemble, tant, au final, il semble que le sujet n’était pas autre part. Un peu dommage. 2,5/5.

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