All Good Things, le film sur Robert Durst, dont le réalisateur Andrew Jarecki s’est ensuite inspiré pour développer sa série documentaire The Jinx. Et autant The Jinx était remarquablement réalisé et monté, autant ce film est absolument sidérant de nullité. Peut-être, avouons-le, le fait que nous connaissions déjà l’histoire Durst grâce à The Jinx nous a permis de nous concentrer uniquement sur la faillite esthétique du film, rendant ce dernier d’autant plus fastidieux et dispensable. Mais, vraiment, c’en est curieux comment un film, pourtant soutenu par la capacité de sublimer le réel, via la fiction et la mise en scène, paraît ici être un rabaissement à tous les niveaux de la série documentaire : c’est cheap, laid, mal joué (mention à Ryan Gosling, erreur totale de casting et qui semble se demander ce qu’il est venu faire là). Bref, seul intérêt à ce All Good Things (dont même le titre paraît complètement con) : l’ironie cruelle qu’il rajoute à l’histoire de Robert Durst. Puisque c’est parce qu’il avait aimé ce film, qu’il avait accepté de participer à The Jinx, créant alors les conditions de son aveu et de sa condamnation. Comme quoi, c’en est presque une leçon : c’est, au bout du compte, la faiblesse des goûts artistiques de Durst qui a causé la révélation de son âme. Justice immanente ? Justice esthétique. 0,5/5.

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