The Instigators, buddy movie dont on aurait pu croire, au vu de la présence de Casey Affleck au casting, à l’écriture et à la production, qu’il aurait une certaine âme, ou tout du moins un dynamisme, une volonté d’être, étant donné le tremplin qu’il pouvait constituer pour Affleck après cette longue traversée du désert qu’il a connue suite à son oscar pour Manchester by the Sea. Mais curieusement, c’est tout à fait le contraire qui arrive à The Instigators, qui paraît avoir été généré par l’intelligence artificielle, tant il est plat et fatigué. On n’espérait pourtant de lui pas grand-chose : ni originalité, ni mise en scène, mais simplement une bonne alchimie entre deux acteurs heureux d’être là. Or en regardant The Instigators, on a l’impression d’assister aux retrouvailles de deux amis qui essaient de se réconcilier mais réalisent, en fin de soirée, que c’est trop tard : qu’ils sont trop loin désormais l’un de l’autre et qu’ils n’ont plus rien en commun. Aussi, ni Affleck ni Damon, qui ont l’air empaillé, n’octroient la moindre émotion à ce film, pourtant réalisé par Doug Liman, qu’on avait connu plus inspiré sur American Made ou Edge of Tomorrow. Tout de même, pour être gentil : disons que l’on aimera bien l’idée du maire (Ron Perlman), qui cache sa corruption à travers un coffre-fort bourré d’argent dans son bureau, même coffre-fort qui finit par briser les fenêtres de son immeuble pour tomber sur le trottoir dans une explosion du refoulé. Sinon c’est vraiment vide et sans la moindre énergie vitale. Compliqué pour un film se voulant drôle et rythmé. 0,75/5.
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