Fool’s Paradise et Poolman, vus successivement et à propos desquels l’on va faire, une fois n’est pas coutume, une critique groupée, parce qu’ils sont tous les deux aussi horribles l’un que l’autre. Deux films d’acteurs (Fool’s Paradise étant réalisé par Charlie Day et Poolman par Chris Pine), qui se créent une histoire pour eux-mêmes (puisqu’ils y sont de tous les plans), en s’inspirant de manière enfantine des films qu’ils aiment pour se donner le rôle de leurs rêves (Being There pour Charlie Day, Chinatown et The Big Lebowski pour Chris Pine). En cela le visionnage en parallèle de ces films est assez fascinant, car ils partent du même postulat et finissent dans le même mur, puisque Day comme Pine, pour twister leurs inspirations mimétiques, ne trouvent rien à faire de mieux que de créer une mise en abîme et de parler de Hollywood (de leur milieu social, donc) en hystérisant le tout avec des personnages hurlant et du burlesque absurde pour dissimuler l’absence de propos. Bref, c’est atroce, imbitable à tous les niveaux (la mise en scène, le scénario, l’interprétation) et des deux films il sera difficile de privilégier l’un à l’autre, à ceci près peut-être que Fool’s Paradise possédait une forme d’ambition poétique, de sensibilité que l’on sait propre à Day (manifeste dans son personnage de It’s Always Sunny), avec ce héros naïf sourd, et qui parce qu’il vise plus haut que Poolman gêne encore plus dans son échec. Pour les deux, vraiment, c’est navrant. 0/5.
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