Cam, petit film d’horreur Blumhouse au très bon pitch, où le profane rencontre le sacré, où le Diable naît du miroir, à travers un principe très propre à The Neon Demon. Ici, une camgirl voit une autre chaîne naître avec son propre double, en fait une espèce d’esprit maléfique du web, qui dédouble les femmes et leur vole leur identité numérique. Bref, quelque chose d’à la fois allégoriquement fécond (ou comment, à travers l’image, on peut se détacher de son corps et ne plus parvenir à se posséder) et visionnaire (au vu de ce qui devait arriver quelques années plus tard, avec l’intelligence artificielle qui rend désormais les camgirl présentes même quand elles ne sont plus présentes). Sauf que, l’essentiel, lui, n’est pas là : la mise en scène, au vu du potentiel du sujet, est très décevante (on est loin, très loin, de The Neon Demon) et les retournements narratifs sont rapidement ennuyeux et peu crédibles, parfois propres à un film amateur. L’actrice, aussi, littéralement de tous les plans, et qui héritait avec ce rôle d’une lourde tâche (habiter le cadre, alors qu’elle est seule dans sa chambre, et que l’antagoniste… est un reflet d’elle-même, dans cette même chambre), sans pour autant être mauvaise, n’est pas à la hauteur. Bref, l’on aimera l’idée du film. Mais dans son exécution, c’est autre chose. Et, autre point dommageable : il ne fait jamais peur. 1/5.

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