Nitram, ennuyeux portrait d’un déséquilibré, désocialisé, INCEL, appelons-le comme on veut, joué par un Caleb Landry Jones presque trop parfait pour le rôle, et qui par conséquent n’a jamais paru aussi prévisible, simple, peu intéressant. Et évidemment, parce que c’est le récit de la vraie histoire d’un tueur de masse en Australie, l’on se dirige donc vers cette tragédie, tout en sachant, au bout du compte, que, pudiquement, on ne la verra pas (à la Elephant, donc, de Gus Van Sant). Par conséquent, rien n’apparaît intéressant ou significatif dans cette histoire : on a presque l’impression non pas d’assister à un récit véridique, mais à une succession d’excuses aléatoires, censées justifier narrativement l’acte final du héros. En somme, tout le monde est méchant avec lui, son père se suicide, la femme qu’il aimait meurt, bref il lui arrive des choses horribles, sans qu’on sache exactement ce que cela signifie, en termes métaphoriques ou allégoriques : ce n’est qu’une forme de divertissement fantaisiste, un reverse engineering de manière hypothétique, qui ne donne rien, comme si le réalisateur n’essayait pas de raconter une histoire, mais tentait de résoudre une équation avec des chiffres au hasard. L’on sauvera de tout cela peut-être simplement Judy Davis, intéressante en actrice retraitée, femme isolée, qui va se rapprocher de ce futur tueur en série. À part ça… 0,75/5.
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