The White Lotus saison 2, un peu condamnée dès le départ à être absurde, puisque le seul défaut que l’on avait trouvé à la saison 1 résidait dans le fait qu’elle avait été beaucoup trop courte. Or ici, impossible de reprendre l’histoire où on l’avait laissée, puisque tout avait été clôturé comme si la série ne devait pas avoir de suite. Par conséquent, l’on assiste là à la transformation contre-nature d’une mini-série en série (justifiée par le succès rencontré), et ainsi l’on est un peu navré de voir l’excellent Mike White, à l’écriture et à la réalisation, devoir trouver des stratagèmes aussi complexes pour revenir et faire plaisir à HBO. The White Lotus saison 2 n’est ainsi donc pas une suite, ou une reprise : c’est une répétition, un remake. Comme autrefois, l’on démarre avec un flashforward et la découverte d’un cadavre ; comme autrefois, l’on passe une semaine de vacances avec des riches dans un centre de vacances ultra luxueux ; comme autrefois, l’on s’intéresse aux classes sociales, à la fracture générationnelle et aux thèmes d’inclusivité dans l’intimité. Simplement, l’on passe d’Hawaï à la Sicile (en insistant encore davantage sur la thématique du sexe). Dans le fond, tout cela énerve : mais parce qu’on a bien conscience que Mike White fait comme il peut, et parce que, encore une fois, il arrive toutefois à dresser des portraits savamment pensés, l’on reste captivé. Certes, le récit devient une blague, un jeu, une histoire si répétitive et conceptuelle qu’on ne peut plus la prendre au sérieux. De plus, beaucoup de personnages souffrent de la comparaison avec la saison 1 (les deux couples, notamment, ne sont jamais aussi bons que ceux de Alexandra Daddario et de Connie Britton). En revanche, où cette nouvelle histoire fonctionne réellement, c’est avec ce trio d’hommes, fils, père, grand-père, tous représentatifs d’une facette de la masculinité, et qui se retrouvent, chacun à leur manière, en lien avec deux escorts italiennes. De la même façon, Jennifer Coolidge (la seule revenante de la saison 1, avec son mari Jon Gries) est toujours aussi bonne : elle est même excellente dans le dernier épisode, sur ce bateau de trafiquants italiens où elle meurt tragiquement en ratant son saut. L’assistante de Coolidge, la toujours si belle Haley Lu Richardson, nous aura également plu et l’on sera content de voir cette Zoey Deutch sans seins (mais plus de talent) se voir ici confier un rôle si important. On se demande bien maintenant ce que Mike White va trouver à faire pour la saison 3. 2,5/5.
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