True Story, qui m’a initialement un peu fait craindre le pire – en effet, tous les clichés de l’histoire vraie sur la dangereuse descente aux enfers du journaliste torturé étaient réunis, portés de façon non moins rassurante par le duo James Franco/Jonah Hill, ici outrageusement solennels, bien décidés à prendre la pose des acteurs sérieux et qui en ont gros sur la patate, dans un film complètement dénué du moindre humour. Mais, à vrai dire, même si True Story ne semble jamais être plus qu’un téléfilm très léché, il s’avère fort bien amené, avec cette histoire pertinente du tueur qui va prétendre vouloir confier sa vie à un écrivain pour en fait apprendre de lui le storytelling et ainsi mettre en scène un alibi assez convaincant afin de s’innocenter (ou de sauver ce qui peut l’être)… On aimera, même si cela ne demeure malheureusement que fort peu traité – particulièrement à cause de la relation éculée entre Jonah Hill (finalement très bon, même si James Franco et ses regards hébétés en fait trop) et sa femme –, l’ambiguïté de la figure du journaliste qui ment, qui dans sa façon de transformer les faits nourrit, attire, le tueur et le laisse profiter de son manque de crédibilité (puisqu’il ne pourra éventuellement pas témoigner contre lui). Bon, après tout cela reste oubliable mais, contrairement aux craintes initiales, cela est convaincant. 2/5.
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